Je vous emmène...
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Je vous emmène...

Christophe Mali
 
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BuBuLLe
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptySam 5 Mai - 11:48

Merci beaucoup ! C'est super sympa Histoires - Page 2 A106 Non je rigole !! Bon a priori, cette fois c'est bon, je peux envoyer la suite. J'irais plus doucement, promis.

Les deux jeunes personnes écoutèrent la musique tout en s’adressant des sourires plus radieux les uns que les autres jusqu’à ce que la porte du salon privé d’Aude s’ouvre violemment, laissant apparaître M. de Joubert, une servante lui courant derrière.

Servante : Mlle de Montalembert, je suis vraiment désolée nous n’avons pas réussi à l’empêcher de pénétrer dans votre demeure, il a même… Flanqué une rouste au valet !
B : Tu vas te taire petite vermine !
A : M. de Joubert ! Que vous arrive-t-il donc ? Rentrer ainsi chez les gens de bonne éducation ! Ce n’est pas convenable et pas permis ! Je vous serais grés de bien vouloir repartir… Et de ne pas frapper mes gens !
B (ignorant sciemment Mlle de Montalembert) : Jean-Baptiste, viens immédiatement !
JB (surpris) : Moi ?
B : Non le roi, bien sûr toi !
JB (énervé) : Tu viens mettre la demeure de Mlle de Montalembert en pagaille juste pour m’ordonner de te suivre !
B : Ne fais pas le difficile, tu as assez fainéanté… Il est temps d’aller nous promener… Une chasse par exemple !
JB : Que se passe-t-il ? Il est 9h30 tu n’es jamais levé à cette heure !
B : VIENS !!!!
A : Voyons, M. de Joubert, je laisserais volontiers partir mon hôte quand je saurais ce qui précipite tant votre requête.
B : Mademoiselle ce ne sont point là vos affaires !
A : Alors je ne tiens pas à ce que vous emmeniez M. d’Elis.

Jean-Baptiste, avec un sourire d’excuse à Mlle de Montalembert, pris Brian par le bras et l’entraîna plus loin dans le couloir.

JB : Quoi ? Une fille t’as résisté ? On t’as volé ton cheval ? Un domestique a oublié de verser du lait dans ton verre… ?
B : Cesses donc de me croire si superficiel… Bon ok j’ai une tendance à m’énerver pour rien, mais là ce n’est pas rien… C’est très important.
JB : Vas y je t’écoute !
B : Mlle de Montalembert peut nous faire écouter par ses serviteurs !
JB : Penses-tu ! Cette fille est la plus aimable au monde, jamais elle ne ferait une telle chose, l’espionnage n’est pas pour les personnes de dignité telle qu’elle ! Allez, dis- moi.
B (outré) : Mlle de Laventile est parti chasser avec M. de Ban ! Et je ne sais pas ce qui lui a pris, mais sa tenue est des plus démodées !
JB : Je vois… L’amour fait perdre la tête et le sens de la mode il faut croire.
B : L’amour ??? Tu crois qu’elle peut être amoureuse de cet homme ? Mais… Il est de 28 ans son aîné !!!
JB : Ma foi… Il est plutôt bel homme et très riche en plus… S’il ne plaît pas à la fille (ce que personnellement j’ai du mal à croire vu comme elle le dévorait des yeux à la soirée du roi) il plaît énormément aux parents…
B : Il pourrait donc y avoir un mariage à la clef ?
JB : Un gros parti pour les parents surtout ! Un des favoris du roi… Enfin, nous nous comprenons bien sûr.

Jean-Baptiste observa Brian réfléchir, puis celui-ci leva la tête et déclara :

B : Tant pis si tu préfères rester avec ta musicienne moi je vais avoir le cœur net sur cette histoire !
JB : Et non, tu n’es pas amoureux !
B : Absolument pas ! Tu me suis ?
JB : Je… (Il aperçut à sa plus grande stupeur, M. du Roy descendre l’escalier et entrer dans le petit salon d’où s’élevaient toujours des notes mélodieuses) Je te suis.


C : Mlle ?

Aude se retourna et, un peu déçue, croisa le regard de M. du Roy.

A : Oh… Bonjour, Monsieur. Vous êtes bien matinal.
C : Mais vous aussi ! C'est une qualité rare chez les femmes de notre époque.
A (rougissant) : Oh, je crois pourtant qu'il en est de même chez les hommes.
C (souriant) : Détrompez-vous, nous sommes formés avec une rigueur extrême et se lever tôt fait partie de notre enseignement !
A : Je vois…
C : Mais… Je vous interromps Mlle. Reprenez donc votre douce musique.
A (avec un sourire) : Soit.

La jeune fille reprit donc son activité. Elle pensa avec soulagement qu'à première vue, M. du Roy lui avait pardonné sa mauvaise conduite de la veille. Mais comment en être sûre ? Et si ce qui s'est passé venait à se reproduire ? C'est ainsi qu'Aude comprit qu'elle était dans une mauvaise passe et qu'il serait fort difficile d'en sortir. Après quelques instants, M. du Roy qui jusque-là avait semblé absent sembla atterrir d'une planète plus que lointaine.

C : Au fait, Mlle. Etes-vous toujours d'accord pour ce pique-nique au bord de la rivière ?
A : Et comment Monsieur ? Je n'avais d'autre crainte que vous ne vouliez plus de ma compagnie.
C : Comment ? Mais votre compagnie est la plus douce du monde voyons. M. d'Elis serait certainement d'accord avec moi !
A (fronçant les sourcils) : Allons monsieur, vous allez trop loin. Cette remarque est fort déplacée !
C : Autant que son intervention de la veille.
A : Monsieur, je vous demande pardon en son nom. Vous savez, d'habitude, c'est un homme calme et posé qui ne perd pas son sang-froid. Je ne sais quelle mouche l'a piqué et sans doute ne le sait-il pas lui-même.
C : J'en doute mais… Admettons. Eh bien, quand serez-vous prête ?
A : Donnez-moi une demi-heure et je suis à vous ! (gênée) Enfin… Je…
C : Ne vous inquiétez pas, j'ai compris.

Aude sourit et partit se changer. Elle troqua sa robe d'intérieur pour une robe bleu ciel, décolletée mais pas trop, juste ce qu'il faut, recouverte de tulle brodé de perles. Elle se coiffa comme elle aimait, à la romaine, puis saisit son plus beau chapeau, assorti à sa robe, décoré de deux plumes de cygne. Puis, une demi-heure plus tard, elle dévala l'escalier et rejoignit M. du Roy pour se rendre à la rivière.

Pendant ce temps-là, Marianne chevauchait aux cotés de M. de Ban. Il n'avait presque pas échangé de propos depuis qu'ils avaient quitté les écuries. Marianne, mal à l'aise dans cette robe de bigote, s'était renfrognée et ne soufflait pas un mot et M. de Ban, homme de bonne éducation, ne voulait pas l'importuner et se taisait aussi. Puis soudain, Marianne brisa le silence.

M : Pourquoi avoir demandé à ma mère plutôt qu'à moi, Monsieur ? Etant la principale concernée, c'eût été plus courtois de me le demander en personne.
E : Certes. Mais vous êtes tellement imprévisible Mlle que je craignais votre réponse. En demandant à votre mère, je m'exposais à moins de risque. Je crois, sans prétention, qu'elle m'apprécie.
M : Ah ! Vraiment ? Quelle surprise y a-t-il à cela ! Il n'empêche que si vous m'aviez demandé, je n'aurais pas eu à me lever à 8h ce matin ni à supporter les goûts vestimentaires de ma mère.
E : Il est vrai qu'ils sont…
M : De sa génération !
E : Oui. C'est certain.

Il ne put retenir un petit éclat de rire que Marianne décida délibérément d'ignorer. Soudain, ils aperçurent un cerf et se mirent donc en chasse. Ils le poursuivaient depuis déjà quelques minutes quand un coup de feu retentit et l'animal s'écroula. M. de Joubert sortit d'un buisson, suivi de M. d'Elis qui clopinait derrière son ami.

JB : Bravo, c'est un joli coup.
B : En effet.
E (énervé) : Et ce coup m'était destiné !
B (innocemment) : Oh M. de Ban ! Je ne vous avais pas vu… Croyez bien que j'en suis désolé.

A ce moment, il se tourna vers Marianne qui aurait tout donné pour se trouver ailleurs en cet instant. Il lui fit le même sourire émail diamant qu'elle-même utilisait si souvent et auquel elle eut bien du mal à répondre.

B : Curieuse tenue, Mlle. Vous m'avez habitué à plus de goût. Remarquez qu'elle couvre plus que celle d'hier soir !

M. de Ban lui lança un regard interrogateur et Marianne se sentit désarçonnée. Foutu courtisan ! Il était donc incapable de tenir sa langue. Jean-Baptiste donna un coup de coude discret à Brian pour lui rappeler sa promesse, mais celui-ci sembla parfaitement ignorer la question.

B : Par ailleurs, Mlle de Laventile, vous n'avez pas tenu votre promesse envers moi !
M (surprise) : Ma promesse ?
B (avec un large sourire) : Oui, votre promesse…
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptySam 5 Mai - 12:22

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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptySam 5 Mai - 14:11

M. de Ban observait avec un regard méfiant M. de Joubert dont il connaissait la réputation, bien que très fortuné lui-même et ayant beaucoup de succès auprès de la gent féminine, M. de Ban n’était pas un vrai Dom Juan capable de promettre le mariage afin d’arriver à ses fins. Il observa Mlle de Laventile qui, les yeux écarquillés de stupeur, fixait M. de Joubert avec un regard surpris mais meurtrier.

M : Ma… Promesse … ?
B : Tout à fait Madame !
M : Celle de vous éviter jusqu’à ce que la mort vous emporte, car il est certain que les cafards dans votre genre ne vivent pas longtemps sur cette terre.
B : Mlle, les cafards ont les pattes crochues et s’accrochent à la vie… Plus sérieusement je parlais de la promesse que vous m’avez faite, il y a quelques soirs… Dans les bois…

Marianne parut s’étouffer et M. de Ban haussa les sourcils.

E : Mlle, pouvez-vous m’expliquez ?
M : Je ne vous ai fait aucune promesse !
E : Quoi ? Vous avouez donc avoir été dans les bois avec cet abr… Homme !
M(se tournant vers M de Ban) : Ce n’est pas ce que vous croyez !!! J’ai rencontré M de Joubert et M d’Elis… Par hasard !!
B : Non en fait, elle nous a suivi.
M (le fusillant du regard) : Je vous ai surpris en train de compromettre les plans de ma tendre et chère meilleure amie Aude de Montalembert !!
JB : Compromettre les plans… Mlle nous l’avons sortie d’un grand embarras !
M : Pardon ?
JB : Ce monsieur du Roy, paraît-il, aurait des préférences pour les hommes !
M : Quoi ! Mais vous alors ! Quel toupet ! C’est vous l’auteur de cette stupide rumeur, et vous avez pour preuve du contraire le spectacle auquel nous avons assisté ce soir-là… Et pendant lequel vous êtes intervenu ! Et puis-je…
E : CA SUFFIT !!!

Les trois autres se retournèrent vers lui, l’air stupéfait.

E : Vous n’êtes qu’une bande de jeunes oiseaux écervelés, vous ne pensez qu’à vous amuser entre vous aux dépends des sentiments des autres si j’ai bien compris (il fixa Marianne).
JB : Tout à fait !!!! (grand sourire)
E : Moi, je ne joue pas à ce jeu !

Il tourna les talons, Marianne écarquilla les yeux et ce fut plus fort qu’elle, elle l’appela.

M : M. de Ban (l’intéressé s’arrêta puis se retourna lentement, il vit une expression sincère sur le visage de la jeune fille, peut être pour la première fois, se dit-il). Je… Je suis désolée que ces messieurs vous fassent tourner en bourrique, M. de Joubert aime s’amuser avec mes nerfs et y arrive plutôt bien mais sachez que mon amie Aude de Montalembert et moi-même ne jouons pas aux jeux de ces marginaux !
JB : Nous, marginaux ? Pas vraiment !
M : M. de Ban, je souhaite sincèrement continuer cette promenade en votre compagnie…
E : Bien… Mais messieurs, je vous demanderais de ne plus nous perturber ainsi, vous nous faites perdre notre temps, ainsi que le vôtre à courir après les oiselles !

Brian le regarda un instant puis s’écria.

B : M. de Ban il me semble que vous recherchez une épouse pour pourvoir votre rang d’un héritier et je vois que ça ne vous dérange pas que le cœur de celle sur qui vous avez jeté votre dévolu soit déjà pris !
M : Quoi ?!
E : Je n’ai rien à vous prouver M. Dom Juan, mes sentiments sont sincères, Mlle de Laventile le sait c’est le plus important.
B : Je crois que vous êtes proche du roi et que c’est lui qui vous a conseillé…

Et sans prévenir M. de Ban décrocha un coup de poing dans la mâchoire de Brian qui recula sous la force du coup. Les deux hommes se jaugèrent un instant puis se sautèrent dessus, M. de Ban ayant l’avantage d’un homme d’armée.

Pendant ce temps, Aude et M. du Roy avaient eux mêmes gagné les jardins de Sa Majesté.

C : M'en voudriez-vous si nous faisons un détour avant de rejoindre la rivière.
A (avec un sourire amusé) : Eh bien, cela dépend de la distance ! Et puis, je ne voudrais pas que vous m'emmeniez dans un endroit isolé !
C (rire) : Allons Mlle. Soyons sérieux quelques instants !
A : Monsieur, aujourd'hui, je me plie à toutes vos volontés. J'ai une mauvaise conduite à me faire pardonner. Je vous suis.
C : A la bonne heure ! Allons-y.

Ils empruntèrent donc un sentier de terre battue, bordé de grands buissons et atteignirent, comme le voulait M. du Roy, la roseraie du château.

A : C'est donc cela !
C : Quoi donc ? Vous n'aimez pas les fleurs ?
A : Bien sûr que si ! Je m'occupe moi-même des jardins de la maison familiale.
C : Vous ne voyez donc aucun inconvénient à ce que nous la traversions afin de profiter de la beauté de ces fleurs.
A : Monsieur, vous êtes un grand romantique !
C : Oui Mlle et je l'assume parfaitement. (rires)

Alors qu'ils marchaient au milieu des allées, M. du Roy lâcha Aude et lui cueillit une rose rouge. Elle la prit, ses joues prenant la même couleur que la fleur.

A : Une rose rouge ?
C : Rouge comme la passion…

Elle se détourna pour sentir le doux effluve qui émanait de la rose. Il s'approcha d'elle, par derrière, et lui déposa un baiser dans le cou. Sentant son frisson, il tourna doucement le visage de la jeune fille. Mais lorsqu'il s'approcha, cherchant ses lèvres, Aude se détourna de nouveau, instinctivement.

C (surpris) : Quelque chose vous gêne, Mlle ?
A (troublée) : Je ne puis faire cela sans me sentir coupable.
C : Coupable ? (contrarié) Vous voulez dire envers ce cher M. d'Elis ?
A : Monsieur, s'il vous plait ! C'est envers vous que je me sens coupable !
C : Moi ?
A : Je crains de ne pas partager vos sentiments…
C : Le craignez-vous ou en êtes-vous sûre ?
A (baissant les yeux) : Je le crains… Non… J'en suis sûre…
C : Hier soir vous sembliez plutôt certaine du contraire.
A : Je me suis aveuglée. Ce n'était rien d'autre qu'une vengeance personnelle.
C : Envers M. d'Elis ! Ne le niez pas Mlle. Vous l'aimez.
A : Je… Je suis désolée.
C (après un long silence) : Inutile. Vous n'êtes pas la première et probablement pas la dernière.
A : Monsieur, ne vous sous-estimez pas. Vous êtes quelqu'un de bien, vous méritez d'être aimé.
C : Sachez que je ne suis pas mauvais perdant. Mais, dans la défaite, puis-je au moins réclamer une consolation ?
A : Si je puis faire quelque chose…
C : A défaut de votre amour, offrez-moi une amitié sincère. Car, en dépit de tout, j'ai une réelle affection pour vous Mlle.
A : Soit. Alors soyons amis, Monsieur.

C'est ainsi qu'ils traversèrent la roseraie. S'apprêtant à rejoindre la rivière, ils tombèrent nez à nez avec Marianne. Aude la regarda, surprise, et crut rêver en voyant M. de Ban se bagarrer avec M. de Joubert. Enfin, son regard croisa celui de M. d'Elis qui la dévisageait d'un air peiné.

Marianne les observa un instant pantoise puis se rua vers M. du Roy.

M : M. du Roy, je vous en prie faites quelque chose !! Séparez les !
C : Allons Mlle, je n’ai pas à me mêler de cette affaire, elle ne regarde que votre bon M. de Joubert qui semble en bien grandes difficultés.

Marianne se retourna.

M : Mais… M. de Ban va le tuer !!
C : Oh…. Quel dommage !
A : M. d’Elis, votre meilleur ami risque sa vie , faîtes quelque chose !

M d’Elis jaugea Aude quelques instants (laissant largement le temps à la jeune fille de devenir aussi rouge qu’une pivoine), puis observa son ami et haussa les épaules.

JB : Je sais mais vraiment je ne peux pas prendre le risque de m’en mêler car je vais risquer ma vie moi aussi si j’interviens… Et pardonnez-moi Mlle de Laventile, mais, ce n’est pas pour vous que je souhaite mourir.

Le jeune homme adressa un regard lourd de sous entendus à Aude, M. du Roy détournant le regard. Marianne observait les deux hommes lorsque, sans prévenir, elle tira l’épée du fourreau de M. du Roy (qui pour se faire beau s’en était pourvu… Ça tombe à pic !) et se dirigea d’un pas ferme vers les deux hommes.

A : Euh…. Marianne ? Tu… Je…. Tu sais te servir d’une épée, toi ?
M : J’ai suivi quelques entraînements avec M. de Joubert… Mettons les en pratique ! MESSIEURS SI D’ICI 5 SECONDES, VOUS N’AVEZ PAS CESSE VOS PITRERIES, JE DECOUPE TOUT CE QUI DEPASSE !!!!!

Les deux hommes n’entendirent rien et Marianne perdant patience planta l’épée à quelques centimètres du visage de Brian, qui se trouvait au sol. Celui-ci, surpris, repoussa M. de Ban très violemment et se releva.
M. de Ban fit de même. Un filet de sang coulait de la bouche de Brian qui s’essuya d’un revers de manche.

B : Mlle de Laventile vous êtes… Surprenante ! J’ignorais que mes cours vous avaient profité… Parfait !
E : Il suffit ! Arrêtez d’être aussi insolent, Mlle de Laventile était en promenade avec moi et vous ne vous en tirerez pas comme ça ! Mlle de Laventile, veuillez m’excuser nous nous reverrons lorsque je serais plus présentable, un peu calmé et que ce personnage qui a eu l’honneur d’être votre ami ne sera plus dans les parages… Et que vous aurez changé de tenue.
M : Je vous comprends…

La jeune fille foudroya Brian du regard, Aude derrière elle faisant de même.
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyDim 6 Mai - 10:43

C'est bon pour moi, tu peux mettre la suite !!!
Je deviens impatiente !!!
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyDim 6 Mai - 11:03

Effectivement Aoppop ! Bientot, tu deviens plus impatiente que moi ! Laughing Mais, afin de satisfaire ton impatience, voila la suite ! Un nouveau personnage arrive et non des moindres ! Lol, j'en dis pas plus et vous laisse découvrir un des passages dont je suis le plus fière ! Ah et pardonnez moi les petits fantasmes que je m'autorise Laughing

Réajustant sa veste, il fit sa révérence et se retira entraînant son ami par le bras. M. d'Elis lança un dernier regard à Aude qui baissa aussitôt les yeux. Marianne, Aude et M. du Roy restèrent donc seuls. Aude regardait d'ailleurs son amie d'un air inquiet. Celle-ci s'en aperçu rapidement et, toujours énervée, s'écria :

M : Je te préviens, si j'entends la moindre remarque au sujet de cette robe, je t'écharpe net !
A : Mais, Marianne, je n'ai rien dit ! Tu sais bien que je ne remettrais jamais ton goût vestimentaire en question. Bien que pour le coup, j'émette quelques réserves.
C : Il faut avouer que...
M : La menace vaut pour vous aussi !
C : C'est bien pourquoi je préférerais retrouver mon épée avant qu'il ne m'arrive quelque chose.

Sur ce, il arracha l'épée du sol, la nettoya et la rangea dans son fourreau. Il se tourna vers Aude qui restait silencieuse. Il faut dire que les mots de M. d'Elis l'avaient fort troublée. Mais, ils lui rappelaient surtout ce secret qu'elle cachait même à Marianne. Son ennemie de toujours (pourquoi, elle ne le savait pas), Nina d'Entramont, lui avait fait jurer, couteau aidant, de ne jamais s'approcher de M. d'Elis qu'elle convoitait aussi. C'est pourquoi, elle n'avait jamais osé découvrir ouvertement ses sentiments à qui que ce soit. Elle savait que la veille, dans ce salon, elle s'était quelque peu oubliée devant le doux regard du jeune homme. Mais, elle s'était jurée de ne pas recommencer. Bien que cette Nina n'ait rien d'effrayant, elle lui faisait peur et, surtout, elle n'avait pas oublié le froid de la lame sur sa gorge et les menaces proférées contre elle.

C : Tout va bien, Mlle ?
A (sortant de ses pensées) : Comment ? Euh... Oui... Oui !
C : Pouvons-nous poursuivre notre chemin ?

Aude regarda de nouveau Marianne et comprit qu'une discussion s'imposait. Avec un regard délicat, elle fit comprendre à M. du Roy que cette promenade devrait être remise à un autre jour.

C : Bien, je vous laisse, Mlle. Au plaisir de vous revoir.

Il s'inclina et s'éloigna d'un pas lent. Lorsqu'il fut parti, Aude se tourna vers Marianne, inquiète.

A : Marianne, je suppose qu'il y a une explication rationnelle à tout cela.
M : La seule explication est que ce M. de Joubert est un imbécile ! Et M. de Ban est bien généreux, il aurait pu le tuer sur place.
A : Moi, je crois simplement qu'il est amoureux.
M : Arrête de voir l'amour partout ! C'est bien la dernière personne qui pourrait dire qu'il aime ! Enfin, Aude, on parle de M. de Joubert !
A : Je sais, mais quand je vois ce qu'il est capable de faire pour toi, je me dis que c'est qu'il doit y avoir quelque chose.
M : Il ne réfléchit pas, voilà tout !
A : Parce que toi oui ?
M : Comment ça ?
A : Mais enfin, on dirait que tu ne te rend compte de rien. On ne peut pas jouer avec les gens comme ça. Tu voles d'un homme à l'autre sans te soucier de ce qu'ils peuvent ressentir.
M : Je te signale que beaucoup d'hommes font la même chose.
A : Ce n'est pas une raison !
M : Parce que toi, tu ne joues pas avec le cœur des hommes peut-être ?
A : Quoi ?
M : Pendant que tu batifoles avec M. du Roy, tu n'as pas vraiment d'égard pour M. d'Elis.
A : Tu sais très bien que c'est faux !

Soudain, les deux jeunes femmes furent interrompues par l'arrivée d'un charmant jeune homme qui les observait. Aude retrouva sa contenance et le regarda droit dans les yeux.

A : Monsieur ? Vous cherchez quelque chose ?
Homme : Quelqu'un, plus exactement. On m'a dit que je la trouverais ici. Mlle de Montalembert ?
A (surprise): Oui, c'est moi.
H : Je me présente, Christophe de Malicour. Vos parents m'ont engagé, je suis votre nouveau professeur de piano !

Aude et Marianne se regardèrent incrédules. Cette dernière, prise d'une illumination, fit un grand sourire à son amie qui leva les yeux au ciel.

La jeune fille (toujours en souriant) déclara :

M : M. de Malicour !! Mais rappelez-moi, vous êtes devenu célèbre à la Cour d’Allemagne, je présume !
C : En effet, Mlle est connaisseuse !
M : Moi ! Pas du tout, j’aime écouter de la musique, mais je n’y connais absolument rien, mais j’ai une connaissance qui est partie en voyage à la Cour d’Allemagne et qui en est revenue toute charmée par un musicien français " possédant un talent au-delà du réel ". Cela m’a beaucoup amusée, je suppose que c’est cela qui a permis à votre nom de rester gravé dans ma mémoire.
C : Eh bien, quelle histoire, et surtout quelle mémoire. Mais venons en au fait, Mlle de Montalembert (il jeta un regard pénétrant à la jeune femme), il paraît que vous pratiquez le piano depuis l’âge de 5 ans… Et que vous êtes très douée. J’aimerais donc voir exactement où vous en êtes et savoir comment vous faire progresser le plus vite possible.
A : Je comprend très bien monsieur, mais, voyez je suis en promenade avec mon amie…
M : Quoi donc ? Tu oses me parler de promenade alors que ma toilette est couverte de boue ! (M. de Malicour observa la tenue de Marianne et fit une légère grimace). Je ne peux me promener ainsi, on me prendrait pour une paysanne.
C : Il me semble que votre tenue vient d’Allemagne non ? En tout cas elle est du tout premier ordre là-bas.
A (tout bas) : Ce peuple à un sacré retard…
C : Pardon ?
A : Non rien…
M : A la mode en Allemagne ?
C : Euh… Oui, bien évidemment, vous ne le saviez pas ?
M (rougissant légèrement) : Si évidemment.
C : Mais permettez-moi de vous demander comment vous vous êtes fait cela Mlle… Vous n’auriez tout de même pas été attaquée ?!!
M (riant) : Voyons monsieur, j’aurais été attaquée, je ressemblerais plus à une furie qu’à une jeune femme de bonne famille ! Je suis une sotte… Je me suis approchée de l’eau et la terre étant un peu humide encore d’une pluie récente, j’ai glissé ! Sans Aude, j’aurais fini complètement trempée à me baigner dans la rivière !! Sur ce je vous laisse et je vous montrerais les tenues à la mode française dès que possible monsieur ! (Bas à Aude : et toi dès que tu es libre viens me voir, on va renouveler ta garde-robe…..).

Sur ce, la jeune fille s’éloigna laissant le professeur et sa nouvelle élève face à face.

C (brisant le silence) : Votre amie est très vive.
A (soupirant) : Oh oui !
C : Elle est amusante, mais, doit être bien fatigante à vivre.
A : Monsieur ! Je ne vous permets pas ! Il s’agit là de ma meilleure amie !
C : Désolé, j’ai quand même de l’estime pour cette jeune femme qui sera sûrement une grande dame de la Cour prochaine.
A : N’ayez pas de doutes là-dessus.
C : Et vous ?
A : Pardon ?
C : Vous semblez bien discrète, comparée à votre exubérante amie ! Parlez-moi un peu de vous… (Devant le regard d’Aude) Un professeur se doit de connaître ses élèves pour mieux les faire progresser.

Aude lui adressa un sourire radieux.


A (rougissant) : Certes, mais, que voulez-vous savoir ?
C (lui offrant son bras) : Eh bien, par exemple, quelles sont vos préférences musicales ? De quels instruments jouez-vous ? Car on m'a rapporté que le piano n'était pas votre seule corde, si j'ose dire.
A : En effet, je pratique aussi la harpe, le clavecin, la flûte à bec et la flûte traversière (j'ai le droit de rêver non ?). Quant à… Mes préférences musicales, elles vont de Mozart à Bach, de Charpentier à Albinoni en passant évidemment par les compositions de M. Lully. Il m'a même offert certains de ces morceaux.
C : A vous seule ?
A : Oui monsieur.
C : Dieu, j'ai hâte de vous voir à l'œuvre.
A : Eh bien, en ce cas, allons-y.

Ainsi, les deux jeunes gens se dirigèrent vers la demeure des Montalembert. Arrivés dans le grand salon, M. de Malicour invita la jeune fille à prendre place devant le magnifique piano en bois de rose marqueté. Elle s'installa et commença à jouer.
Pendant ce temps, Marianne regagna sa propre maison, furieuse. C'était sans doute la pire journée de sa vie. Elle se dit qu'après cela, elle ne permettrait plus jamais à sa mère de s'occuper de sa garde-robe. Ruminant toujours son humiliation, elle revit la scène défiler sous ses yeux et essaya, comme le disait Aude, de trouver une expression rationnelle qui puisse expliquer le geste de M. de Joubert. Lui, amoureux ? Ça n'avait aucun sens. Qui plus est amoureux d'elle. Préférant se contenter de sa propre version, elle passa le pas de la porte et se trouva nez à nez avec Anne-Charlotte. Cette dernière écarquilla les yeux de surprise et éclata de rire.

A-C (riant) : Dieu du ciel, Marianne ! Tu as voulu rendre hommage à notre arrière grand-mère en sortant une de ses robes ?
M : Anne, arrêtes ça tout de suite ! Cette robe est à ma mère et j'ai été contrainte de la porter.
A-C : Tu plaisantes ??
M (avec un sourire mauvais) : J'ai l'air de plaisanter ?
A-C : Mais enfin, qu'est-ce que ta mère avait en tête pour te présenter de la sorte ? Aurais-tu fait quelque chose de mal et cela te sert de punition ?
M : ANNE !!! J'avais un rendez-vous galant !

À ces mots, les éclats de rire d'Anne-Charlotte redoublèrent, Marianne la fusilla du regard.

A-C : Pardonne-moi, mais, j'avoue que la situation est cocasse.
M : Roh ! Tout ce que je vois, c'est que je vais enlever cette horreur, en faire du combustible pour la cheminée et, surtout, je vais prendre un bain !

Sur ce, Marianne tourna les talons, gravit le grand escalier et emprunta le long couloir qui menait à sa chambre. Arrivée là, elle retira la robe, la lança comme elle se l'était jurée dans le feu de la cheminée et demanda à sa domestique de lui préparer un bain chaud. C'est ce moment précis que sa mère choisit pour entrer dans sa chambre, trouvant sa fille en boule dans son grand fauteuil, en jupon.

Mme de L : Eh bien ma fille, comment s'est passé votre promenade ? La chasse a-t-elle été fructueuse ?
M (ironique) :Oh oui ! M. de Joubert a eu le bon goût de provoquer M. de Ban, ils se sont battus à mains nues, j'ai été obligée de manier l'épée, je me suis salie, humiliée dans cet accoutrement ridicule et, comble de tout, je me suis disputée avec ma meilleure amie… Mais à part ça, tout a été pour le mieux (sourire faux).
Mme de L : Cet accoutr… Ça sent le brûlé… (Elle regarde vers la cheminée) Marianne !!!! Ma robe ! Mais, perdrais-tu le sens commun ? C'est un bijou que l'on m'a rapporté d'Allemagne.
M : Je préfère la mode française !!
Mme de L : Oh ! Ma fille, vous êtes insupportable !

Indignée, Mme de Laventile préféra se retirer, sachant que, de toute façon, elle ne pourrait rien contre la colère de sa fille.
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyDim 6 Mai - 14:51

Bon, vous êtes où, toutes et tous Question Question Question

prenez le temps de lire, ça vaut vraiment le coup cheers cheers cheers

J'attends vos commentaires, MOI Basketball Basketball Basketball

Et puis plus vous attendez, plus il y en aura à lire d'un coup ... Razz

Allez, laissez vous porter par cette délicieuse histoire Histoires - Page 2 482
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyDim 6 Mai - 15:41

Mais c'est du racolage ca Aoppop !!! Histoires - Page 2 H020

Je vous préviens, je l'ai meme pas payée ! lol!
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyDim 6 Mai - 15:49

lili mali a écrit:
Mais c'est du racolage ca Aoppop !!! Histoires - Page 2 H020

Je vous préviens, je l'ai meme pas payée ! lol!

Mais ya pas besoin, il suffit de de lire ... et on est emporté par ton histoire, alors je souhaite que tout le monde en profite !!!
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MessageSujet: Re: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyDim 6 Mai - 22:38

Aoppop a raison, c'est génial!!
Vous devriez vous dépêcher de la lire! ^^
(Au fait, j'avoue que l'allusion à Christophe de Malicour m'a fait sourire^^ lol! )
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyDim 6 Mai - 22:42

Je me doutais bien que dans un endroit pareil, ca ne pouvait pas laisser indifférent ! Lol
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyLun 7 Mai - 11:00

Attention, c'est le moment de la remise en question !

Une fois le bain prêt Marianne s’y installa et se trouva dans un état de somnolence pendant un grand instant puis une domestique la réveilla doucement.

M : Quoi ?
Servante : Une lettre de Mlle de Montalembert.
M : Mais… ? Serviette !

La jeune femme alla lui chercher une serviette dans laquelle elle l’enveloppa puis la frotta pour la sécher pendant que la jeune femme lisait la lettre lui disant qu’un petit repas aurait lieu le soir même chez les Montalembert, les invités n’étaient autres que Anne Charlotte et son fiancé, M. de Malicour et elle-même.
Marianne posa la lettre sur sa coiffeuse puis se dirigea vers sa garde-robe, l’ouvra (la jeune domestique admira avec envie toutes les robes).

M : Aides-moi… Que dois-je mettre ce soir ?
Servante : M…Moi… ?
M (se tournant, sarcastique) : Tu vois quelqu’un d’autre peut être dans cette chambre ?
Servante : N…Non… Mais je n’y connais absolument rien, je risque de me tromper et vous ne serez pas contente.
M : Epargne moi tes jérémiades… Mon dieu qu’est-ce que c’est que cette chose ? (Elle sortir une robe noire de velours et de tulle absolument sublime). Ah oui, grand Dieu c’était la mode de l’an dernier. Débarrasse moi de cette chose, gardes la, vends la, je vais faire un peu de rangement d’ici peu. En tout cas ce sera déjà ça de fait.

Soudain elle avisa la dernière robe qu’elle avait fait faire sur mesure, une robe rouge flamboyant, très décolletée et corsetée, très longue.
Avec un sourire de satisfaction, elle se tourna vers la servante qui tenait la robe noire très fort contre elle de peur que sa patronne ne change d’avis.

M : Qu’en penses-tu ? Je l’ai faite faire il y a trois semaines, c’est l’occasion, montrer un peu ce que je vaux. De plus le rouge me va à merveille comme toutes les couleurs (hormis le jaune et l’orange). Bien, je veux que tu me coiffe en remontant bien mes cheveux et je veux du rouge dans mes cheveux aussi. Et arrête de serrer ce chiffon comme si j’allais le manger !

Une fois préparée quelques heures plus tard Marianne se rendit chez les Montalembert où le serviteur énamouré d’elle s’empressa d’aller lui ouvrir.

Serviteur : Mlle de Laventile vous êtes toute en beauté ce soir… Comme la plupart du temps, mais cette couleur vous va à ravir, Mlle de Monta…
M : Silence, ils sont dans le petit salon d’Aude, je suppose ?

Le serviteur ayant reçu l’ordre de se taire la fixa et hocha de la tête.

M : Bien et ne me regarde pas ainsi !

Aude vit arriver Marianne, elle était quant à elle vêtu de manière plus simple, un jolie robe noire avec des manches très bouffantes.

A : Marianne…. J’avais dit une soirée en toute simplicité ! Tu… C’est pas la Cour ici !
M : Ca va ! J’ai été humiliée toute la journée dans cette robe immonde que m’a forcée à mettre ma mère alors j’ai voulu me rattraper !
A : Mais y a personne à séduire ici !
M : Ah ça va j’ai dit ! Je suis de mauvaise humeur !
A : J’ai remarqué mais s’il te plaît ne parle pas à mes serviteurs comme à des chiens !

La soirée se passa calmement, Aude joua de nombreux instruments sous l’œil bienveillant de M. de Malicour que Marianne observa et se dit qu’Aude aurait d’ici peu un nouveau courtisan.

La soirée finit très tard, aussi au moment de partir Marianne, fatiguée, trébucha sur sa robe (très longue on avait dit) et mangea les graviers de la cour d’Aude. Tous se précipitèrent pour la relever.

A : Décidément ce n’est pas ta journée aujourd’hui ! Oh, attends tu saignes au bras, viens, on va nettoyer sinon ça va s’infecter !

Marianne ne dit pas un mot, elle était maintenant à genoux et contemplait le trou béant dans sa robe !

M : Ma robe !!!!

Anne-Charlotte et son fiancé repartirent et M. de Malicour aida Aude à faire rentrer Marianne.

C : Je vais vous laisser... Pour… Euh qu’elle se change…
A : Oui il vaut mieux.
C : Nous retrouverons nous ce soir pour discuter un peu ?
A : Je… Pardon ?
C : Oh, je vous choque ? J’en suis désolé, je voudrais parler encore un peu avec vous, toute cette journée à été tellement agréable à parler avec vous… Mais je comprends que les mœurs veuillent que les jeunes femmes ne fréquentent pas les hommes le soir.
A (rougissant) : Oui bien sûr… Mais personne ne sera là pour nous voir, nous sommes chez moi, mes parents en pèlerinage… Et il n’y a aucun mal à discuter…
C : A quelle heure nous retrouvons nous ?
A : Dès qu’elle sera partie…. Dans le petit salon…
C : J’ai hâte d’y être.

Le jeune homme déposa un baiser sur la main de la jeune femme puis descendit les escaliers quatre à quatre.

Les deux jeunes femmes restèrent donc seules. Aude fit asseoir Marianne dans le fauteuil le plus confortable de sa chambre. Puis, sans dire un mot, elle commença à s'affairer sur la blessure de son amie qui, à vrai dire, n'était qu'une simple égratignure. Au bout d'un moment, Marianne se décida à rompre le silence gênant qui s'était installé dans la pièce.

M (ton sarcastique) : " cette journée a été tellement agréable à parler avec vous ", " j'ai hâte d'y être ". Et gnagnagna... Quel homme niais. Il ne sait même pas dissimuler un minimum ses sentiments.
A (surprise) : Marianne, je sais que tu es de mauvaise humeur, je le comprends parfaitement, mais, ce n'est pas une raison valable pour la passer sur tout le monde. M. de Malicour n'est en rien responsable de tes ennuis. D'ailleurs, je ne vois même pas pourquoi tu dis cela. Cet homme est charmant et il trouve ma compagnie agréable.
M : Oui, bien sûr et vous vous entendez si bien que bientôt vous jouerez de la musique ensemble... Si c'est pas déjà fait.
A : Mais...
M : Enfin Aude, ouvres les yeux. Cet homme n'a d'yeux que pour toi !
A : L'attention que porte un professeur à son élève.
M : Bien ! Continue à t'obstiner dans ton aveuglement !

Soudain, voyant qu'elle commençait à devenir odieuse, Marianne se calma et prit un ton plus doux.

M : Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi je m'énerve contre toi alors que je n'ai rien à te reprocher.
A : Ce n'est rien. J'imagine que c'est la fatigue ajoutée aux incidents de cette journée déplorable.
M : D'ailleurs, en parlant de cette journée, que s'est-il passé avec M. du Roy ? Votre rapport semblait différent.
A : Heureusement pour moi, il a réalisé que je n'avais rien d'autre à lui offrir qu'une sincère amitié et il l'a chaleureusement acceptée.
M : Voyez-vous ça ! Ainsi, plus rien ne t'empêche de courir après ce cher M. d'Elis.
A : Marianne, nous en avons déjà parlé, je ne l'aime pas. J'apprécie sa compagnie, voilà tout.
M : Oui, ça se voit particulièrement aux regards des événements de la nuit dernière !
A : Je ne sais vraiment pas ce qui s'est passé ce soir-là. Je ne devais pas avoir toute ma tête et lui non plus d'ailleurs quand on voit où il en est arrivé.
M : Oui et sans doute ma blessure est-elle moins agréable à soigner que la sienne, non ?
A : MARIANNE ! Ça suffit, arrête tes allusions douteuses ! Il n'y a rien entre cet homme et moi et il n'y aura jamais rien !
M (toujours avec douceur) : Ne crois-tu pas qu'il est temps de me dire la vérité ?
A : Quelle vérité ?
M : Celle que tu me caches depuis trop longtemps !

Aude baissa les yeux et resta silencieuse.

Elle releva la tête, les yeux plein de défi.

A : Si moi je ne te dis pas la vérité qu’est ce que tu fais toi ?
M : Pardon ?
A : Tu me mens carrément !
M : Allons Aude… Mentir tout court ou mentir par omission, c’est pareil… Ca revient à mentir !
A : Ah ! Tu avoues que tu me mens !
M : Et toi, tu m’avoues quoi ?
A : Je ne parlerais pas tant que toi tu ne parleras pas.
M : Bien. Restons silencieuses.

Les deux jeunes femmes restèrent silencieuses un instant, Aude continua de nettoyer la " plaie " de Marianne. Celle-ci observa tour à tour son amie et son égratignure.
M : Euh… Aude… Tu peux arrêter de t’acharner sur mon bras non ?
A : Je m’acharne pas.

Elle jeta le foulard qu’elle avait utilisé dans le feu. Puis appuya sa tête sur ses coudes en regardant les flammes.

M : Tu veux que je te dise quoi ?

Aude se tourna à demi.

M : Que je suis folle de M de Joubert ? Que je l’aime et que je suis incapable d’imaginer ma vie sans lui ? Mais qu’il m’exaspère tellement que plutôt que de me montrer agréable et telle que je suis réellement je me montre encore plus sarcastique qu’avec les autres !

Aude l’observait à présent les yeux écarquillés.

M : Je peux pas te dire ça !

Les épaules d’Aude s’affaissèrent.

M : Je ne sais pas vraiment où j’en suis, je ne sais pas si je l’aime lui si exaspérant, si détestable, si énervant, prétentieux…
A : En effet que de qualités (Marianne la foudroya du regard)...
M : Ou si M. de Ban…
A : Quoi, quoi ?
M : Je sais pas où je suis, je te dis !!!
A : A priori chez moi mais…
M : Dans ma tête !!!! Tout se bouscule, je sais pas si ce que je ressens c’est de la haine, de l’amour, de l’amitié, du défi….
A : Euh, l’amitié avec de Joubert tu la case où ?
M : Je parlais de M. de Ban et M. de Joubert.
A : Haha… C’est compliqué en effet, je crois que tu devrais faire une journée de pèlerinage, je sais c’est beaucoup pour toi, mais regarde, quand je pars m’isoler un mois j’en reviens avec les idées claires !... Me regarde pas comme ça ! C’est pas comme si je te demandais de commettre un meurtre et je t’assure qu’une journée à se promener à réfléchir sur des choses qui nous tracassent… (Devant le regard de Marianne) ça n’a jamais tué personne.
M : Mmmh… Et toi ?
A : Pardon ?
M : Quand est-ce que tu pars ?
A : Quoi, moi ?! Pourquoi veux-tu que je parte ?
M : Parce que moi je m’embrouille entre mon orgueil, de Joubert et de Ban mais toi alors, il y a tes principes, M. d’Elis, M. du Roy et maintenant M. de Malicour !! À quand le quatrième !
A : Marianne !
M : On le fait ensemble le pèlerinage.
A : Non. On doit être tout seul !
Et puis d'ailleurs, il n'y en a pas trois, ni même deux ou un seul puisque M. du Roy et M. d'Elis sont des amis et M. de Malicour mon professeur, alors, je ne vois pas en quoi j'ai besoin d'un pèlerinage ! Mes idées sont parfaitement claires !
M : Ca se voit tout de suite ! Donc, tu es aussi vierge que la Vierge et ne cherche absolument pas l'amour d'un de ces hommes ?
A : Exactement ! (Après un temps de silence) Marianne, est-ce que tu te rends compte du ridicule de la situation ? Nous sommes en train de nous déchirer alors que ça n'a pas lieu d'être.
M : C'est sûr que si on se disputait le même homme, ça aurait un sens, mais là... Bon, j'ai une idée ! Je vais partir une semaine !
A : Quoi !!!!! Une semaine !!
M : Oui, j'irais sur les terres familiales dans l'Ardèche, ça me fera du bien pour me remettre les idées en place.
A : Mais enfin, Marianne, tu sais ce que ça signifie rester une semaine loin de la Cour ?
M : Se faire désirer ?
A : Se faire oublier !
M : Moi, oubliée ? Allons, Aude, sois sérieuse ! Comment pourrait-on m'oublier ?
A : Et tu me laisserais seule ?
M : Tu n'est pas seule ! Tu as trois hommes à tes pieds, ma cousine qui est aussi ton amie et la duchesse de Savoie !
A : Cécile ? Mais, tu connais aussi bien que moi sa conversation ! Elle ne parle que de retour à la nature. D'ailleurs, je me demande bien pourquoi elle ne l'a pas encore fait son retour à la nature...
M : Allons, une petite semaine, ça ne peut pas être si terrible !
A : Mais et la réception de M. de Ban. Elle a lieu demain soir.
M : Eh bien, je partirai le lendemain. Comme ça, je reviendrai juste à temps pour le début du séjour des ambassadeurs !
A : Je vois que, malgré tout, tu ne perd pas le Nord ! Tu n'as pas oublié ta petite aventure avec l'ambassadeur de Suisse à ce que je vois !
M : Ah ah ! En effet ! Je garde de M. Lambiel un excellent souvenir. Mais, j'imagine que, toi-même, tu as gardé en mémoire la cour que t'avais fait l'ambassadeur d'Irlande.
A (rire) : Mon Dieu, je n'avais jamais vu un homme insister de la sorte. Pauvre M. O'Driscoll, je l'ai bien méchamment éconduit.
M : Roh... Ne dis pas ça ! S'il revient cette année, ce qui est plus que probable, il va selon toute vraisemblance recommencer. En plus, j'ai même entendu dire que tes parents l'avaient à la bonne.
A : Je t'en pris, ne parle pas de malheur !

Les deux jeunes femmes rirent de bon cœur. Marianne sentant que le moment était venu pour elle de se retirer, embrassa chaleureusement son amie. Elles descendirent ensemble les escaliers et, croisant M. de Malicour, Marianne lui fit un petit signe d'adieu.

C : Au plaisir de vous revoir Mlle.
M : Au revoir, vicomte.

Elle embrassa de nouveau Aude puis descendit, prudemment cette fois, le perron, grimpa dans son fiacre et disparut au bout de l'allée, plongée dans l'obscurité.
Aude congédia les domestiques et s'installa dans le salon avec M. de Malicour, avec en tête les paroles de son amie au sujet de l'attention que lui portait le jeune professeur.
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyLun 7 Mai - 15:58

Bon, là je pars 3 jours, j'espère que vous aurez eu le temps de lire pendant ce temps là et que je retrouverai la "longue" suite à mon retour !!!

Bises et encore merci Lili Mali
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyMar 8 Mai - 21:07

Attention, ca se corse ! ... Disait Napoléon... (c'était la blague pourrie du jour) Histoires - Page 2 2778

C : Comment va Mlle de Laventile ?
A : Bien mieux mon cher, elle était juste un peu énervée de la journée que nous avons eu, de plus cette histoire de robe l’a chamboulée !
C : Sa robe rouge, je comprends, parfait pour la Cour mais pour un simple repas…
A : Non , je parle de la robe qu’elle portait aujourd’hui dont sa mère l’avait affublée ce matin !
C : Mais…Je croyais qu’elle venait d’Allemagne !!
A : …
C : Bref, je trouve que votre amie est d’une compagnie… Dynamique mais un peu trop superficielle à mon goût…
A : Oui… Beaucoup de gens pensent cela, elle se donne ce genre, je ne sais pas pourquoi… C’est un jeu pour elle de passer pour l’écervelée de service, mais il ne faut point trop lui chercher querelle, elle est dure à abattre ! Mais il y a ce côté fashion victim que je trouve absolument inintéressant !
C : Je suis entièrement d’accord avec vous ! Une femme qui dilapide son argent en vêtements n’est pas ce dont je rêve.
A : Pardon ?
C : Oui, pour compagne, je préfèrerais une femme un peu plus réfléchie… Sans bien sûr mettre en doute l’intelligence de votre amie …
A : Bien évidemment…
C : Je… Je préfère les femmes littéraires capables de comprendre aussi bien l’art que la littérature. (rire) C’est évidemment du parti pris me direz-vous puisque je suis moi-même un musicien et j’ai reçu une éducation littéraire : mon père écrivait pour le théâtre et ma mère de la poésie.
A : Ca alors ! J’ai lu une fois un poème que j’avais écrit à Marianne, elle m’a regardé et m’a dit " c’est joli, mais il y a sûrement tout le côté artistique qui m’échappe parce que tu me lirais le manuel d’emploi d’une calèche ça me ferait le même effet "… Depuis je n’ai plus lu quoi que ce soit à qui que ce soit !
C : Si vous le souhaitez, vous trouverez à mes côtés une oreille attentive et une critique sans flatterie !
A (rougissante) : Je… Oh, merci beaucoup mais je n’oserais jamais !
C : Allons, je suis votre ami !

Aude fit un sourire radieux puis au moment de se lever un domestique entra.

Domestique : Mlle, votre... Cousin est ici…
A : Que quoi ? Mais…Quel cousin ?
D : M. Vico d’Estressin… Celui qui vient de Normandie…
A : Mais… Il est encore en vie ?!!!!

Sur ce, M. de Malicour rit.

A : Faîtes le entrer et vite !

Le domestique s’exécuta et Aude leva les yeux au ciel (pas lui, pas lui, pas lui, pas lui….).


La jeune femme attendit l'entrée de son cousin non sans anxiété. Après tout sa mauvaise réputation n'était pas usurpée. On le disait froid, manipulateur, sans scrupule, cruel et prêt à tout même au pire. Les bruits de couloirs faisaient de lui un être impie, disciple de Satan. Aude ne croyait bien sûr pas à ces ragots, mais elle savait que son cousin était un être sans pitié. C'est pourquoi sa venue ne la rassurait guère. Enfin, le domestique l'annonça et un jeune homme entra. Elle le retrouva tel qu'elle l'avait quitté, antipathique au possible, glacial et avec ce regard impénétrable qui met tout de suite mal à l'aise celui qui le croise. Malgré tout, Aude décida de rester fidèle à sa propre réputation en faisant bon accueil à son cousin.

A : Vico ! Dieu du Ciel ! Voilà si longtemps que nous nous sommes quittés. Cela dit, tu n'as pas changé.
V (glacial) : Toi non plus, toujours aussi austère.
A (dans sa tête) : Ca commence bien. (Tout haut) Tu sais bien que l'habit ne fait pas le moine. Pardonne mon austérité et prend place avec nous. À ce propos, je te présente M. de Malicour, mon professeur de musique.

M. de Malicour se leva et s'inclina respectueusement bien qu'il soit indigné au possible par cet affreux personnage. M. d'Estressin resta de marbre et ne daigna pas répondre à son salut.

V : Allons cousine, pas tant de manière entre nous, je sais très bien le fond de ta pensée. Tu n'as qu'une envie, c'est de me voir quitter les lieux sur le champ. Mais ta si bonne éducation t'a appris qu'on ne refusait pas la famille quelque fut le caractère, n'est-ce pas ?
A : Je t'en pris, ne sois pas si désagréable. Tu sais très bien que ma porte t'es toujours ouverte.
V : Justement, j'ai besoin de toi. Mais, c'est une affaire privée qui ne regarde pas monsieur.

Sur ce, il se tourna vers M. de Malicour et le dévisagea de son regard le plus hautain. Si ce dernier n'avait pas compris les paroles du jeune homme, son regard fut bien assez éloquent. Il salua Aude et monta dans la chambre que celle-ci avait fait préparer à son intention. Les deux jeunes gens restèrent donc seuls, face à face.

A : Eh bien, qu'as-tu à me demander ?
V : L'hospitalité ! (Voyant sa grimace) Oh rassure-toi, ce ne sera pas long. Une à deux semaines tout au plus.
A : Pardonne-moi si je semble désapprouver cette idée, mais la dernière fois que tu m'as demandé l'hospitalité, je te rappelle qu'il y a eu un mort.
V : Personne n'a pu prouvé que j'étais mêlé à cette affaire.
A : Non mais tout le monde savait que c'était un de tes rivaux et que lorsqu'on t'a fait cherché après sa mort, tu avais disparu. Avoue que tout cela ne joue pas en ta faveur.
V (sur un ton cajolant) : Allons ma cousine, vous n'allez tout de même pas donner foi à des ragots. Je ne vous crois pas assez vile pour vous abaisser à cela. Vous êtes trop bonne et ne refuserez pas l'asile à votre cousin.
A (troublée) : … Bien évidemment… Louise, allez préparer une chambre à monsieur, celle qui donne sur le bois.
V : La plus éloignée de la tienne, je vois l'ampleur de ton affection, cousine, elle me touche profondément.

Sur ces mots, il baisa la main de la jeune femme qui dut se contenir pour ne pas la retirer de dégoût. Elle le regarda s'éloigner, plus inquiète que jamais et n'ayant plus rien d'autre à faire, elle monta les escaliers en direction de sa propre chambre et alla se coucher après avoir résolument fermé toutes ses portes à clé.
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MessageSujet: Re: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyMar 8 Mai - 22:40

Toujours aussi bien !!
Merci beaucoup pour cette histoire !
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyMer 9 Mai - 11:58

Histoires - Page 2 A106 >> Histoires - Page 2 H020 non, je déconne !! Moi aussi faut que j'arrete de me la peter (je vais me changer en bulle sinon Histoires - Page 2 F010 )
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MessageSujet: Re: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyMer 9 Mai - 16:34

lili mali a écrit:
(je vais me changer en bulle sinon Histoires - Page 2 F010 )

Histoires - Page 2 H020 Histoires - Page 2 H020 Histoires - Page 2 H020 Histoires - Page 2 H020
Je t'aim-eeeuuuhhh ma bullette préférée!! Laughing
MErci pour la suite Lilimali ;)
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MessageSujet: Re: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyMer 9 Mai - 18:41

slavaniet a écrit:
lili mali a écrit:
(je vais me changer en bulle sinon Histoires - Page 2 F010 )

Histoires - Page 2 H020 Histoires - Page 2 H020 Histoires - Page 2 H020 Histoires - Page 2 H020
Je t'aim-eeeuuuhhh ma bullette préférée!! Laughing

Oh non mais j'y crois pas!!! Je boude Sad D'abord je meuh la pète pas du tout Histoires - Page 2 Langue12



Moi aussi je t'aim-euhhhhhhhhh savonnette!! Razz
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MessageSujet: Re: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyMer 9 Mai - 19:19

BuBuLLe a écrit:
D'abord je meuh la pète pas du tout Histoires - Page 2 Langue12

A part quand on te secoue.... [j'sais même pas pourquoi j'ai mis ça!!]
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyJeu 10 Mai - 0:37

Yes !!! Ca se complique et ça me plait de + en + !!!

La suite???
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyJeu 10 Mai - 10:23

Le lendemain Aude déjeuna rejointe par M. de Malicour. Marianne arriva assez matinale pour une fois.

M : Oh, je ne voulais pas vous déranger mais juste… M’excuser pour hier, j’ai été désagréable, vous n’avez pas à être les victimes de ma mauvaise humeur !
A : Allons, c’est déjà pardonné, tu te joins à nous ?

Marianne jeta un rapide coup d’œil au déjeuner qui attendait sur la table et sourit.

M : Soit, avec plaisir !

Après quelques moments de conversation, Vico vint se joindre aux jeunes gens. Lorsque Marianne le vit, elle ne masqua pas sa surprise et eut la mine défaite.

V : Mlle de Laventile, heureuse de me voir apparemment !
M : M. d’Estressin, voyons quelle bonne surprise ! C’est vrai que les corneilles se faisaient rares ces temps-ci !
A : Voyons, Marianne !
M : Quoi ? Tu ne vas pas prendre la défense de cet homme, enfin si on peut parler d’homme.
V : Vous n’êtes qu’une stupide courtisane alors ne pensez pas pouvoir juger les gens en vous croyant tellement intelligente !
M : Mieux vaut être une courtisane qu’un meurtrier ! !
V : Je ne crois pas non, car moi je peux me débarrasser de vous, mais pas vous de moi !
M : C’est ce que vous croyez ? Incapable de vous envoyer en Enfer ? Sachez monseigneur qu’il y a pire que la mort. Et je vous le prouverais.
V : Comme c’est agréable à vous, mais, merci, je suis venu ici parler affaires avec ma cousine, pas âneries avec vous.
M : Vous aurez de mes nouvelles.

Sur ce, la jeune femme tourna les talons.


V : Tes fréquentations ne sont pas vraiment recommandables, cousine.
A : Vico, un peu de respect je te prie !!! Et quelles sont donc ces affaires dont tu veux traiter avec moi ?
C : Mlle, le moment est venu pour moi de me retirer. Je vous attendrai dans le grand salon pour votre cour du matin.
A : Très bien, je vous y rejoint dans un instant.

Une fois M. de Malicour parti, Vico se tourna vers sa cousine avec une moue dédaigneuse.

A : Quoi ?
V : Je trouve cet homme bien fade ! Tu m'as habitué à plus de goût.
A : Cet homme est mon ami, ne t'en déplaise. Et puis, ce ne sont pas tes affaires. Ça ne te regarde pas.
V : Justement si !
A (interloquée) : Je te demande pardon ?!
V : Tes affaires et les miennes vont de paire, Aude.
A : Alors là, ne compte pas sur moi pour t'aider en quoi que ce soit. Je ne sais pas ce que tu as derrière la tête, mais je ne m'y aventurerai pas !

Elle se leva, bien décidée à quitter au plus vite ce cousin qu'elle avait tant aimé par le passé. Car il fallait l'avouer, elle avait perdu depuis longtemps cet être cher, dévoué et affectueux. Depuis quelques années, sans qu'elle sache pourquoi, il était devenu odieux et exécrable. Espérant malgré tout un changement de sa part, elle ne lui avait jamais rien refusé, tant qu'il ne lui demandait pas de prendre part à ses sombres affaires. Alors qu'elle se détournait pour s'éloigner, Vico la retint par le bras, la forçant doucement à se rasseoir.

V : Allons, je t'en pris ne me juge pas trop vite. Laisse-moi au moins la possibilité de t'expliquer cette affaire.
A (après un long silence) : Très bien, je t'écoute.
V : Voilà, j'ai beau être quelque peu éloigné de la Cour ces temps-ci, j'en ai malgré tout quelques échos. Il semble que tu n'aies pas tellement changée depuis que je t'ai quittée.
A : Que veux-tu dire ?
V : M. de l'Elis a toujours tes faveurs.
A (tressaillant) : M. D'ELIS ! Ais au moins la courtoisie de prononcer son nom correctement ! Et tes informations sont fausses, mon cher cousin. S'il est vrai que j'ai de la sympathie pour le marquis d'Elis, je n'en suis pas pour autant amoureuse !
V : C'est cela oui ! Allons, ne joue pas ce jeu-là avec moi, tu n'y réussiras pas.
A : Si tu continuais ton raisonnement.
V : Certes. Je sais donc ton affection pour cet homme, mais je sais également qu'une autre femme le convoite ! Moi, c'est cette femme que je veux.
A : Quoi ????? Tu comptes t'abaisser à côtoyer une femme aussi vile. C'est une libertine et une dévergondée, est-ce donc cette image de toi que tu veux montrer au monde ?
V : La prédication janséniste ne te réussis guère à ce que je vois ! Mais, je ne me soucie pas de cela.
A : Oui, tu t'intéresse peut-être plutôt à son grand domaine de Bretagne qui, ajouté au comté de Normandie ferait de toi un des plus grands propriétaires terriens du royaume !
V : …
A : Oh, ne me prend pas pour une idiote ! Tu n'as pas plus de secret pour moi que je n'en ai pour toi. En tout cas, quoi que tu veuilles faire, ne compte pas sur moi !
V : Aude, je ne te demande rien en soi. Tout ce que je veux de toi, c'est un abri et un appui, au cas où.
A : Au cas où quoi ?
V : Au cas où quelque chose tournerait mal…
A (après un long silence nerveux) : Ecoute, je ne sais pas ce que tu as derrière la tête et je ne veux en aucun cas y être mêlée. Cependant, tu es et tu restes mon cousin et je t'aime comme tu es, malgré tous tes affreux défauts. C'est pourquoi, même si je ne t'aiderai pas, je ne dirai rien contre toi.
V : C'est tout ce que j'attendais de toi. Je savais bien que tu ne me refuserais pas ça.
A : Tu joues avec mes faiblesses et je n'aime pas ça ! Maintenant, j'ai un professeur qui m'attend et, bien que cela me blesse de le dire, je préfère nettement sa compagnie à la tienne, tout fade qu'il puisse être.

Cette fois-ci, elle se leva sans que le jeune homme tente de la retenir. C'eut été vain. Elle le laissa satisfait mais pensif et, pour se changer les idées, il décida de sortir dans le parc. Il y croisa M. d'Elis et Cécile de la Butte-Chaumont. Ils venaient voir la maîtresse de maison, Vico leur indiqua où elle se trouvait puis continua son chemin en s'abîmant dans ses pensées.
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MessageSujet: Re: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyJeu 10 Mai - 18:05

J'adore!! Very Happy
Merci pour cette suite !
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyJeu 10 Mai - 19:26

study
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyVen 11 Mai - 12:53

Marianne, seule sur le chemin du retour resta songeuse. Elle marchait tout en regardant par terre lorsqu’elle aperçu une ombre dans laquelle elle failli rentrer. Elle releva brusquement la tête et surprise vit qu’on lui adressait un magnifique sourire.

M : M de Ban !
Le jeune homme lui fit un baise main.
E : Mlle de Laventile toujours aussi resplendissante, malgré votre air songeur vous êtes toujours aussi sublime !
M : Vous me flattez !
E : Absolument pas ! Je vous assure que je dis la vérité ! Je ne suis pas un de ses coqs qui sont si nombreux à la Cour. Vous le savez, si je suis à la Cour c’est uniquement parce que le roi me veut à ses côtés… Moi sinon…
M : Ma foi, je vais vous croire !
E : D’où vous viens cet air songeur ?
M : Je reviens de chez Aude où son abominable cousin à établit son campement.
E : Pardon ?
M : Mon amie à un cousin plus que machiavélique et vicieux, c’est le diable en personne et s’il est là c’est qu’il manigance quelque mauvais coup dans lequel il va sûrement entraîner mon amie…. Il va falloir surveiller.
E : Oh…. Et comment se nomme-t-il ?
M : Vico d’Estressin.
E : Vi…. Lui ici !!!!!
M : Vous vous connaissez ?
E : Il a tenté de violer ma cousine, pour la forcer ensuite à l’épouser pour obtenir ses terres. Oui nous nous connaissons. Je lui ai fait reconnaître mes talents dans l’armée ! Il a apprécié… Ses dents un peu moins.
M : Ma foi, il a eu ce qu’il méritait !
E : Bref si je le rencontre, je crains hélas que ce ne soit quelque peu… Explosif pour lui ! Sinon, j’ai à vous parler.

Il entraîna Marianne vers un ravissant petit lac.

Quand Cécile et Jean-Baptiste entrèrent dans le salon d'Aude, elle était déjà en train de souffler dans sa flûte traversière. Sans s'interrompre, elle désigna deux fauteuils dans lesquels ils s'assirent en silence sous le regard sévère du professeur qui craignait avant tout que l'on dérange son élève prodige (^^). Comme à l'accoutumée, le cours dura une heure et demie. Quand ce fut terminé, M. de Malicour allait se retirer, mais Aude lui fit signe de rester.

A : M. d'Elis, Cécile, que me vaut le plaisir de votre visite ?
J-B : En ce qui me concerne, je venais m'excuser de l'incident d'hier et surtout celui de l'autre soir. Ainsi, je venais chercher mon pardon et pensais vous emmener pour la journée, mais il semble que cela n'est pas possible.

Aude regarda son professeur et désormais ami. Après tout, c'était lui qui décidait de ses horaires. Il resta un moment silencieux.

C (soupir) : Je pense qu'il vous est tout à fait possible, vu la qualité de votre musique, de manquer un cours. Nous reprendrons demain matin.

Le regard brillant, Aude lui fit un grand sourire de remerciement et se tourna alors vers Cécile.

A : Que puis-je pour toi Cécile ?
Cé : Eh bien… C'est assez délicat… En fait, mon frère, Gabriel, revient d'Afrique et… Son domaine n'a pas vraiment été entretenu depuis son départ.
A : Mon Dieu, je n'ose imaginer dans quel état il est !
Cé (rire) : Oui, en effet. Ne pouvant l'accueillir, je me demandais si tu aurais l'extrême générosité de l'héberger…

Aude fut très embarrassée. Elle aimait beaucoup Gabriel et aurait pu l'écouter parler de l'Afrique des heures entières. Mais, la présence de son cousin la gênait beaucoup. En effet, sans en connaître la raison, elle les savait très liés, à tel point que toutes sortes de bruits circulaient à leur sujet. Mais, lors de la dernière venue de son cousin et après la mort d'un duc, on l'avait accusé à tort d'avoir comploté avec le comte d'Estressin. Gabriel en avait été très affecté et c'était une des raisons de son départ. Après un long silence qui traduisait fort bien la gêne dans laquelle elle se trouvait, Aude se décida à révéler son problème.

A : Cécile… Tu sais combien j'aime ton frère, je ne lui refuserais jamais l'hospitalité, mais il se trouve qu'un problème me contraint à te dire non.
Cé : Ton cousin ?
A : Comment sais-tu ?
J-B : Nous l'avons croisé dans le jardin. Quel sombre personnage !
Cé : Je comprends. Il ne serait pas judicieux qu'ils dorment sous le même toit.
A : En effet et il vaudrait également mieux que Gabriel ne soit pas averti de la présence de Vico à la Cour, en tout cas, gardons en le secret le plus longtemps possible. Cécile, je te propose de demander à Marianne, elle n'héberge aucun cousin diabolique et je pense qu'elle ne refusera pas d'accéder à ta demande.
Cé : Très bien, j'y vais de ce pas. Merci Aude.
A : Je t'en pris.
J-B (avec un grand sourire) : Nous y allons ?
A : Me permettez-vous de vous faire attendre un moment, le temps de me changer ?
J-B : Prenez tout votre temps.

Aude rosit légèrement, fit un grand sourire et quitta la pièce d'un pas rapide.
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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyLun 14 Mai - 23:08

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MessageSujet: Histoires   Histoires - Page 2 EmptyMar 15 Mai - 16:56

Attention, c'est ze passage romantique ! Lol

M. de Ban et Marianne parlèrent un long moment de sujets divers, il était, à chaque fois, étonné de voir que cette jeune femme, contrairement à toutes ses apparences, n’était pas une jeune oiselle stupide comme il était si courant de rencontrer à la Cour mais une jeune femme qui s’intéressait à la politique, aux sports, notamment à l’escrime mais son gros défaut était l’art. Elle savait magnifiquement bien dessiner (ben oui je m’envoie des fleurs, mais je suis très fière de mon dernier dessin, toi la musique et moi le dessin !!!!) mais n’exploitait guère son art. «Pour moi la mode, c’est de l’art » déclarait-elle à la Cour.
Après avoir retourner tous les sujets de conversation possibles les deux jeunes gens se turent chacun regardant de son côté fleurs, abeilles et autres peuplades présentes au bord du lac.
Marianne se sentie embarrassée par ce grand blanc et contempla le reflet de M. de Ban dans l’eau, elle n’osait plus le regarder.
Finalement, après avoir longuement fixé le sol, M. de Ban releva enfin la tête et observa la jeune fille qui sentit son regard et tenta de l’éviter mais elle finit par tourner la tête vers lui et lui sourire d’un sourire plus timoré que d’ordinaire. Le bel homme sembla rassuré et lui sourit en retour.

E : Mlle de Laventile, j’avoue que je suis venu à votre rencontre avec une idée derrière la tête…
M : Tant qu’elle n’est pas ailleurs !
E : Mlle ! Un peu de tenue… On dirait un vrai soldat !
M : Des fois… Je me dis que j’aurais du être un soldat…
E : Non, non, non, oubliez ce que vous venez de dire et revenons à des sujets plus concrets…
M (rougissante) : Ah oui, cette idée… Quelle est-elle ?

M. de Ban lui tourna le dos un instant puis se tourna brusquement vers elle, la fixa puis lui tendit la main pour la faire se relever, elle s’exécuta immédiatement. Ils étaient maintenant face à face, mais M. de Ban continuait de tenir la main de la jeune femme.

E : Mlle de Laventile… Hier soir je me suis rendue à votre demeure, je souhaitais vous poser une question mais vos parents m’ont dit que vous étiez chez Mlle de Montalembert… Ainsi j’ai discuté avec eux… Et comment dire… La conversation a très vite dérivé sur vous…En fait elle n’a été que sur vous….. Votre mère, m’a laissé entendre qu’elle souhaitait la même chose que moi….
M : Euh… Et de quelle chose avez-vous envie tous les deux ?
E:…. Mlle depuis que je vous connais, je…. Je me suis beaucoup attaché à vous…Énormément… En fait je ne peux plus me passer de vous, votre rire, votre sourire et même vos moues boudeuses d’enfant gâtée…. Il ne se passe pas une seconde sans que votre image ne hante mon esprit (oui, oui, je sais, je verse dans le romantique mais ça fait du bien une fois de temps en temps)….Bref, je vous aime et je vous demande d’accepter de m’épouser.

M. de Ban l’observa en reprenant sa respiration tandis que Marianne l’observait avec des yeux écarquillés.

M : C’est la première fois qu’on me demande en mariage !

M. de Ban paru décontenancé, il venait de lui faire une déclaration d’amour qui lui avait coûté tout son courage et son honneur et elle tout ce qu’elle voyait c’est que quelqu’un la demandait en mariage pour la première fois.
La jeune fille se rendit compte que le visage de M de Ban s’était durcit.

M : Je …. Désolée… Je ne m’y attendais pas du tout donc je suis très surprise et je ne suis pas très douée pour ce genre de choses… J’ai dit la première chose qui me passait par l’esprit…

La jeune fille inspira un grand coup, tourna la tête et observa le lac l’air songeur.
Elle tourna de nouveau la tête vers M. de Ban et lui fit un grand sourire comme à son habitude.

M : Et bien monsieur ! Quelle nouvelle. Je suis très heureuse et très flattée que votre affection se porte sur moi c’est pourquoi j’accepte avec une grande joie votre proposition !!!

Sur ce, M. de Ban sourit à son tour (enfin) et lui passa un bras autour de la taille, la rapprocha de lui et l’embrassa.

(Marianne, j'ai versé ma p'tite larme tellement c'est trognon)

Pendant ce temps, Aude était toujours dans sa chambre. Elle avait étalé toutes ses robes sur son lit, ses fauteuils, son sofa afin de savoir laquelle conviendrait le mieux. Elle regretta fort l'absence de Marianne qui l'aurait très bien conseillée dans un tel moment. Après une très longue hésitation, elle opta pour la violette, simple, bras nus, la partie basse recouverte de tulle brodée de perles (oui beaucoup de ses robes avaient du tulle et des perles). Elle remonta ses cheveux pour avoir un visage dégagé et mit un petit ruban bleu ciel en guise de collier. Après une grosse demi-heure de préparation, elle descendit rejoindre M. d'Elis. Celui-ci lui offrit son bras et les deux jeunes gens partirent en direction des forêts royales.

Vico, toujours en train de remuer ses pensées, fut interrompu par des bruits de voix. Reconnaissant le rire unique de sa cousine, il s'accroupit derrière un buisson afin de voir qui l'accompagnait. Quand il vit M. d'Elis, un sourire mauvais illumina son visage.

V (dans sa tête) : Ah ma chère cousine, tu as bien tort d'essayer de te jouer de moi ! Si cet homme parvient à te faire rire sans être drôle, c'est qu'il a bien plus que tes faveurs… Oh oui ma douce, tu es amoureuse ! Tu ne veux pas le reconnaître, mais tu es bel et bien amoureuse et ce bellâtre aussi… C'est parfait ! Voilà qui va me faciliter la tâche !

A : Où allons-nous monsieur ?
JB : Pas plus loin !
A : C'est un fiacre !
JB : En effet. La distance est trop longue pour que nous y allions à pied.
A : Trop longue ? Mais où m'emmenez-vous ?
JB : C'est une surprise.
A : Très bien…

La jeune fille monta dans la voiture et Jean-Baptiste monta après elle. Vico les regarda s'éloigner et une fois qu'ils eurent disparu, il eut un éclat de rire diabolique et le sourire lui revint sans pouvoir le quitter. Apaisé, il rentra dans la demeure de sa cousine, saisit un livre au hasard dans la bibliothèque et s'installa sur la grande terrasse pour bouquiner un peu.

Au même instant, Marianne rentrait chez elle, raccompagnée par M. de Ban. Sa mère attendait avec inquiétude sur le perron. Au grand sourire du beau soldat, elle parut soulagée et retourna dans le salon. Une domestique vint à la rencontre des deux jeunes gens.

Servante : Melle de Laventile, une de vos amies vous attends dans votre antichambre.
M : Une amie, dis-tu ? Qui est-ce ?
Servante : Mlle… Euh… Je ne me souviens plus… C'est un nom composé…
M : Ah ces domestiques, on ne peut jamais rien leur demander. Monsieur, allez retrouver mes parents dans le grand salon. Je vous y rejoindrai dans un moment.

M. de Ban s'inclina avec un grand sourire et s'en alla. Marianne grimpa le grand escalier et arriva dans l'antichambre où Mlle de la Butte Chaumont l'attendait.
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